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Analyse du texte de Jacques Dérrida "La Déconstruction et la Différance"

Analyse du texte de Jacques Dérrida "La Déconstruction et la Différance"

by rachida kalfat -
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Dérrida « La déconstruction et la différance »

 

THÉORIE DE LA DÉCONSTRUCTION

Depuis Platon, le mot écrit était considéré seulement comme une représentation du mot dit : c'est ce que Derrida nomme la tradition logocentriste de la pensée occidentale.

« La déconstruction désigne l'ensemble des techniques et stratégies utilisées par Derrida pour déstabiliser, fissurer, déplacer les textes explicitement ou invisiblement idéalistes » (Hottois, 1998 :  399 - 400).

Toutefois, déconstruire n'est pas détruire et la déconstruction s'effectue en deux temps :

REMARQUE : LE PHARMAKON DE PLATON

Derrida a procédé à une lecture déconstructionniste d'un célèbre texte de Platon, où les pôles opposés se réunissent et, selon cette lecture, le pharmakon, « cette "médecine", ce philtre, à la fois remède et poison, s'introduit déjà dans le corps avec toute son ambivalence. Ce charme, cette vertu de fascination, cette puissance d'envoûtement peuvent être - tour à tour ou simultanément - bénéfiques et maléfiques » (1972 : 264). Il ajoute que « [s]i le pharmakon est “ambivalent”, c'est donc bien pour constituer le milieu dans lequel s'opposent les opposés, le mouvement et le jeu qui les rapportent l'un à l'autre, les renverse et les fait passer l'un dans l'autre (âme/corps, bien/mal, dedans/dehors, mémoire/oubli, parole/écriture, etc.) » (1972 : 365).

Déconstruire, c'est dépasser toutes les oppositions conceptuelles rigides (masculin/féminin, nature/culture, sujet/objet, sensible/intelligible, passé/présent, etc.) et ne pas traiter les concepts comme s'ils étaient différents les uns des autres.

Chaque catégorie garde une trace de la catégorie opposée (par exemple : l'androgyne qui porte les traces du masculin et du féminin; la prise en compte de l'observateur dans une expérience scientifique qui poursuit des fins objectives; la loi du plus fort qui régit la nature se répercutant dans les organisations et structures sociales).

THÉORIE DE LA DIFFÉRANCE

Le terme différance provient d'une conférence prononcée par Derrida en 1968 à la Société française de philosophie. En elle-même, elle représente une synthèse de la pensée sémiotique et philosophique de Derrida. Tous les concepts qui ont été définis plus tôt interviennent dans cette théorie.

Le graphème a indique plusieurs aspects de la pratique de cette théorie :

1. la différance est la différence qui ruine le culte de l'identité et la dominance du Même sur l'Autre ; elle signifie qu'il n'y a pas d'origine (unité originaire). Différer, c'est ne pas être identique.

2. la différance marque un écart qui s'écrit (le a) que l'on voit mais que l'on n'entend pas.

3. différer, c'est déplacer, glisser, déjouer.

la différance est le devenir (lutte contre les significations figées); elle est le déplacement des signifiants qui signifient en marge puisqu'il n'y a pas de signifié transcendantal, originel et organisateur.

Questions

Analyser les théories de Dérida

-Pourquoi Déconstruire

-Pourquoi différer

-Quel est le projet de Derrida ? Appliquez-le sur le texte d’Aristote « Ethique à Nicomaque »