Leçon 4: Communication verbale et communication non verbale
· M.BENMEDJAHED
· Module français
· PROMO : Espagnole L3.
· Année 2023-2024
Communication verbale et communication non verbale
Introduction :
Il existe une communication verbale et une communication non verbale, La communication verbale est celle que l'on effectue à l'aide de nos mots. La communication non verbale est celle qui exprime des états d'esprit sans utiliser de mots.
Pour communiquer, nous utilisons bien plus que des mots : dans nos interactions avec les autres, notre corps possède aussi son propre langage. Notre gestuelle, notre façon de nous asseoir, de parler et d'établir un contact visuel sont autant de moyens de communication non verbaux qui influencent les messages que nous transmettons verbalement.
I- Communication verbale et communication non verbale
1-La communication verbale
La communication verbale renseigne par rapport à ce qui est dit et un peu par rapport à ce qui est sous-entendu (le « non-dit »). Elle peut s’exprimer par :
• La voix
C’est le véhicule des mots. C’est le premier élément à travailler pour améliorer sa communication verbale : la « note dominante » (chaque personne possède une note dominante, qu’il a intérêt à utiliser pour parler plus sereinement, en «posant » sa voix), le volume, le débit, l’intonation, l’articulation sont des caractéristiques de notre voix qui peuvent se travailler pour utiliser au mieux ce merveilleux outil.
• La respiration
Elle détermine le volume et la ponctuation de la voix. Une respiration profonde permet également de se détendre et donc de parler plus sereinement.
• La ponctuation orale
La ponctuation orale permet parfois de faire passer des messages d’une manière plus efficace qu’avec des mots enjouant avec le débit, l’intonation et les arrêts.
• Le vocabulaire
L’utilisation du vocabulaire est plus difficile à l’oral qu’à l’écrit, car le temps de réflexion est très court. Pour chercher le mot juste, un court silence est préférable à certains « termes » comme : euh, alors euh...
• La syntaxe
A l’oral, la syntaxe se construit au fur et à mesure de « l’improvisation ». Ainsi, on peut parfois revenir sur un mot, un verbe, pour le faire coïncider avec la tournure utilisée précédemment.
De même, la construction d’une phrase peut se faire progressivement, en procédant par retouches successives pour préciser une idée, dans le but de nuancer son idée.
Exemple « Il est vrai que ce produit, ce merveilleux produit, vous permettra de réaliser, de compléter votre... ».
2- La communication non verbale :
« La parole peut dissimuler la réalité, alors que l’expression la révèle »
À l’inverse de la communication verbale, celle non verbale renseigne surtout sur l’état affectif de l’interlocuteur au travers de gestes et d’attitudes involontaires. Elle comporte plusieurs composantes.
• La distance psychologique
Elle délimite une zone de protection propre à chaque personne et que l’on « défend » par un geste de recul. En France, cette distance est en général plus courte dans le midi que dans le nord.
• Le « look»
Ce sont les vêtements, la coiffure, le maquillage... Ils expriment l’image que l’on veut donner de soi.
• Les mimiques (Ensemble d'expressions du visage)
Les mimiques (peuvent donner des indications sur la personnalité d’une personne, son attention, son milieu social. Elles sont volontaires (clin d’œil) ou involontaires.
• Les silences
Ils font partie intégrante de la communication interpersonnelle. Ils « parlent» parfois plus qu’un long discours...
Souvent mal vécus (à tort), ils doivent être interprétés pour découvrir leur origine (gêne, inquiétude, embarras, réflexion, silence « tactique » du négociateur...).
• La gestuelle
Les gestes ont une grande importance dans la communication. Ils sont de deux types:
- les gestes volontaires : maîtrisés, dont on a conscience, qui sont assez peu nombreux, significatifs par la force des choses,
- les gestes involontaires : inconscients, révélateurs de l’état affectif d’une personne. Ils peuvent exprimer la confiance (être assis jambes écartées) ou le doute (se frotter le nez ou le coin de l’œil), la réflexion (porter à sa bouche l’extrémité d’une branche de lunettes)...
Ils peuvent également appuyer le discours (doigt pointé pour indiquer une direction, poing fermé pour marquer sa volonté...).
Apprendre à rester maître de ses gestes et attitudes et savoir lire ceux d’un interlocuteur sont des outils précieux au service d’un commercial ou d’un professionnel du tourisme.
• Le regard
Un regard « bas » persistant indique quelqu’un de mal à l’aise alors qu’un regard vivant, mobile, traduit une soif de découverte.
Le regard est un outil de conviction assez fort : il permet d’augmenter la force d’un argument ou d’un geste. Il est trop peu utilisé dans le domaine professionnel, alors que son efficacité dans les relations privées n’est plus à mettre en doute...
• L’écoute
L’écoute est souvent plus importante que la prise de parole dans une négociation. Il est difficile d’apprendre à écouter. L’écoute est volontaire, contrôlable, ce qui veut dire que nous écoutons quand nous le désirons, et inversement...
Des exercices d’écoute, suivis d’une reformulation, permettent d’apprendre à mieux écouter, en restant vigilant jusqu’ à la fin du message.
II- COMMUNICATION INTERPERSONNELLE
Faisons la différence entre communication impersonnelle et celle interpersonnelle.
- La communication impersonnelle : se caractérise par un message qui touche le maximum d’individus dans une cible. Pour cela on doit constituer le profil-type de chaque cible.
On appelle aussi ce type de communication, communication de masse.
- La communication interpersonnelle : se caractérise par une multitude de messages spécifique à chaque individu de la cible. On doit noter ici que la communication reste de type interpersonnel lorsqu’on s’adresse à un groupe puisqu’il est généralement constitué de plusieurs cibles homogènes pouvant être assimilées à une seule personne.
Référence :
Marc-Adélard Tremblay (1968)
Professeur d'anthropologie, Université Laval, Québec
INITIATION À LA RECHERCHE DANS LES SCIENCES HUMAINES.