Mécanisme d'action des glucocorticoïdes
Seule la fraction libre du corticoïde est responsable de l'activité pharmacologique par l'intermédiaire du récepteur intra-cytoplasmique. La molécule libre traverse la membrane cellulaire par diffusion passive pour se lier avec une forte affinité au récepteur. La liaison du ligand sur le récepteur provoque la dissociation du complexe protéique et l'ensemble ligand-récepteur migre dans le noyau par translocation nucléaire où il se fixe à de nombreux éléments dans la région du promoteur des gènes-cibles.
Le récepteur, ainsi fixé à la molécule d'ADN interagit avec les facteurs de transcription basiques, provoquant une augmentation de l'expression génique des gènes cibles. Ce processus est appelé « transactivation » et conditionne la plupart des effets secondaires métaboliques et cardiovasculaires des glucocorticoïdes. Un mécanisme opposé est appelé « transrépression » et dans lequel le récepteur hormonal activé interagit avec des facteurs de transcription spécifiques et prévient ou réprime la transcription des gènes-cibles. Les glucocorticoïdes sont ainsi capables d'empêcher la transcription d'un grand nombre gènes lié à la réponse inflammatoire.
Les glucocorticoïdes ordinaires ne font pas le distinguo entre la transactivation et la transrépression, et influencent à la fois les gènes immuns « voulus » et ceux « non voulus » régulant les fonctions métaboliques et cardiovasculaires. Actuellement, les efforts de recherche visent à découvrir des glucocorticoïdes agissant sélectivement qui seraient capables de ne réprimer que le système immunitaire.
