HISTOLOGIE ET PHYSIOLOGIE DU TISSU SQUELETTIQUE

Organisation du tissu cartilagineux

Macroscopiquement, à l'ouverture d'une articulation, le cartilage articulaire apparaît blanc nacré, lisse à l'œil nu, ferme mais légèrement dépressible à la palpation. Avec l'âge, il devient blanc jaunâtre. A la périphérie de l'articulation, il se poursuit par une zone de transition avec la couche fibreuse de la capsule synoviale et avec le périoste épiphysaire. Son épaisseur est variable selon l'articulation; elle est plus importante aux articulations des membres inférieurs (plus chargées). Dans une articulation donnée, l'épaisseur est maximale dans les zones supportant le maximum de charge. Les cartilages articulaires sont un peu plus épais chez l'homme que chez la femme, ils ne s'amincissent pas avec l'âge.

Microscopiquement, le cartilage est un tissu sans vaisseau et sans nerf. Sous le microscope, sous une surface acellulaire, on observe une plage faite d'un tissu homogène dans lequel sont disposées, plus ou moins en colonnettes, dont l'axe principal est perpendiculaire à la surface, des cellules (les chondrocytes) enchassées dans des logettes (les chondroplastes). A l'opposé de la surface, le cartilage est posé sur l'os sous-chondral. Ces cellules représentent 3 % du volume du cartilage. Elles vivent en milieu anaérobie.

Coupe histologique et schéma d'un cartilage articulaire montrant les 4 couches.

La couche profonde (C3) est séparée de la couche calcifiée (C4) par une fine ligne irrégulière («  tide mark  »).

C1  : couche superficielle ou tangentielle (les fibres de collagène étant parallèle à la surface), d'environ 3 % de l'épaisseur,

C2  : couche moyenne ou transitionnelle (≈ 5 %),

C3  : couche profonde, radiée (à fibres verticales) la plus épaisse

C4  : couche calcifiée (2-3 %).

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