1. OBJET ET DIFFICULTES DE LA MACROECONOMIE

1.1. Objet de la macroéconomie

L'approche macroéconomique est une approche globale des phénomènes économique différente de celle de la microéconomie qui s'intéresse aux comportements des agents.

La microéconomie cherche, par exemple, à expliquer la formation des prix ; la macroéconomie se préoccupe des causes et des conséquences de la hausse généralisée des prix (l'inflation) ou de leur baisse (la déflation).

A long terme, la macroéconomie s'intéresse à la croissance et à ses facteurs, à court terme aux déséquilibres, aux moyens de les résorber et de parvenir à une situation d'équilibre.

1.2. Relation entre théorie macroéconomique et politique macroéconomiqueبين النظرية الاقتصاديةالكليةوالسياسة لاقتصاديةالكليةالعلاقة

La théorie macroéconomique démontre la relation entre les composantes de l'économie nationale donc elle explique les causes d'un phénomène donné ou des résultats d'un autre phénomène. Celle-ci met devant les responsables de la politique économique les outils qui leurs permettront de prévoir les résultats des politiques économiques qu'ils ont mis en place et de prendre les décisions économiques à travers celles-ci.

1.2.1. Sciences économiques descriptives

Le but des sciences économiques descriptives ou positives est d'étudier ce qui est. On emploie des modèles pour ériger les théories, lois et principes qui peuvent décrire les relations entre les divers agents économiques. Souvent ces relations sont énoncées en termes mathématiques et en utilisant des graphiques. Deux événements qui changent dans la même direction sont liés directement (et liés inversement, s'ils changent dans des directions opposées).

L'économiste, par exemple, tente de déterminer les facteurs qui expliquent pourquoi les entreprises souhaitent recruter de nouveaux employés. Cela peut correspondre, par exemple, à la nécessité de vendre plus de produits.

1.2.2. Sciences économiques normatives

Le but des sciences économiques normatives ou politiques est d'étudier ce qui devrait être. Les modèles servent à faire des prévisions. Ces dernières sont alors comparées aux objectifs généralement admis dans notre société (tel que le plein emploi, la liberté économique, la préservation des biens propres) sur la base de normes, de valeurs ou d'aspirations communes (comme le désir d'un niveau de vie plus élevé). De cette comparaison, on peut tirer des conclusions permettant de définir des politiques ou de recommander un ensemble d'actions.

Si l'économiste a établi que la hausse de la production conduit les entreprises à recruter de nouveaux employés, il peut, en cas de chômage, recommander aux dirigeants politiques des actions qui stimuleront les ventes.

1.3. Concept d'équilibre macroéconomique

Un équilibre macroéconomique est une situation de l'ensemble du système économique qui n'est pas susceptible de se modifier sauf en cas de chocs exogènes, comme la hausse des prix de l'énergie, ou la modification du comportement des agents par exemple. C'est un concept fondamental en macroéconomie car nécessaire afin de comprendre le fonctionnement d'une économie donnée. Cependant, nous allons voir que ce concept change de définition chez chacune des écoles classiques et keynésiennes. L'équilibre est défini comme logique et automatique chez les classiques, par contre chez les keynésiens l'équilibre n'est pas évident et l'Etat doit intervenir en cas de crise économique, l'équilibre ne serait pas forcément un équilibre de plein emploi car il peut être un équilibre de sous-emploi.

En matière d'économie l'équilibre existe quand les intentions (la valeur nominale) de différentes catégories d'agents se contrebalancent ; c'est pourquoi le déséquilibre indique l'effet contraire : un écart par rapport à la situation courante.

Exemple : les entreprises fournissent des produits et des services dans la perspective de les vendre à des prix spécifiés. Si les consommateurs ne désirent pas acheter aux prix attendus, il y'a déséquilibre : les prix et /ou le niveau de production vont changer. Si les consommateurs acquièrent la production au prix attendu, il y'a équilibre, et par conséquent, stabilité des prix et de la production.

1.4. Les difficultés des analyses macroéconomiques

La vie économique est complexe : il est difficile d'isoler les facteurs déterminant tel ou tel phénomène. L''inflation s'explique- t-elle par une masse monétaire en circulation trop importante, par une demande supérieure à l'offre ou par le pouvoir de marché des monopoles et oligopoles ? De plus, ce qui se vérifie bien à une époque peut ne plus l'être vingt ans plus tard. La relation inverse entre le chômage et l'inflation, bien avérée dans les années 1960, ne l'est plus dans les années 1980.

Il faut raisonner « toutes choses égales par ailleurs » : par exemple, il est possible de spécifier une relation inverse entre taux d'intérêt et investissement si les prévisions des entreprises sur l'évolution de la demande ne changent pas.

En économie il est quasi impossible de faire des expérimentations : il faut donc tester les conclusions des modèles sur les évènements ayant déjà eu lieu et disposer de données économiques fiables.

1.5. Objectifs macroéconomiques

Voici une liste des principaux objectifs macroéconomiques :

1) croissance économique,

2) stabilité du niveau des prix,

3) efficacité économique,

4) plein emploi,

5) balance commerciale équilibrée,

6) sécurité,

7) distribution équitable des produits, et services,

8) liberté économique.

Ces objectifs économiques ne sont pas acceptés de façon universelle, et leur degré d'importance peut changer considérablement d'une nation à une autre. En outre, les objectifs économiques ne sont pas toujours complémentaires. Ils peuvent également être en conflit les uns avec les autres, ou même s'exclure les uns les autres.

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