Mise en évidence du phénomène d'osmose
En construisant un dispositif tel celui de la figure 1 où une membrane perméable à l'eau sépare deux compartiments, l'un contenant de l'eau pure et l'autre une solution de glucose, on observe une montée de l'eau dans le compartiment contenant le glucose jusqu'à un niveau donné (endosmose). Après une stabilisation de ce niveau, l'eau commence à redescendre jusqu'à égalité des niveaux des deux compartiments (exosmose). L'interprétation du phénomène est qu'il se développe une pression qui pousse le solvant dans le compartiment contenant le soluté. Lorsque cette pression osmotique est équilibrée par la pression hydrostatique développée par la hauteur de la colonne d'eau dans le tube (hρg), la montée s'arrête. Ensuite, l'eau redescend car la membrane n'est pas totalement imperméable au glucose et la concentration en glucose tend à s'égaliser dans les deux compartiments, supprimant la poussée.
La pression osmotique[1][1] est, par définition, la pression qu'il faudrait exercer sur une solution pour l'amener à un état d'équilibre (= absence de flux net) avec le solvant dont elle est séparée par une membrane à perméabilité sélective, soit : π = h.ρ.g
Deux solutions dont les pressions osmotiques sont égales sont dites “isotoniques”. En cas d'inégalité, elles sont “hypertonique” et “hypotonique” l'une par rapport à l'autre : une solution étant choisie comme référence et la membrane étant précisées. Dans l'organisme, les secteurs cellulaire, interstitiel, intravasculaire, sont autant de compartiments séparés par des membranes à perméabilité sélective, généralement différente d'un type de séparation à l'autre. Chaque cellule, chaque compartiment cellulaire (noyau, vacuole, lysosome, ...) sont des compartiments microscopiques où vont intervenir les phénomènes osmotiques.[3][3][2][3]
